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Le Blog de la collection Cherche Futurs
28 avril 2010

Interview de Chrys Millien, dessinateur et coloriste pour Dumarest

millien


Quel est votre parcours professionnel ?

Je suis autodidacte.

Comment ce projet s'est-il présenté à vous ?

Qu'est-ce qui vous a séduit chez lui ?

Disons que j’ai commencé ma carrière en faisant de la science fiction et étant donné que ce projet en faisait partie, Richard D.Nolane me la proposé. Il avait aimé ce que j’avais déjà fait sur Witness4. Pour ce qui est de la séduction, en premier lieu c’est un roman de SF et puis Richard a su me convaincre.

Est-ce que vous connaissiez déjà le roman originel ?

Pas du tout ! Et maintenant que je connais je peux affirmer que c’était un vide dans ma vie…héhé, les romans sont tous d’une excellente qualité, c’est une très bonne série que je conseille.

Comment travaille-t-on lorsqu'il s'agit d'adapter une oeuvre en BD ?

Est-ce que l'on aborde une adaptation de la même manière que n'importe quel autre scénario ?

Non, on n’aborde pas une adaptation de la même manière. Je ne suis pas le scénariste sur ce projet, mais j’ai fait une autre adaptation d’un Jules Vernes en tant que scénariste/dessinateur/coloriste. Je sais donc que c’est un exercice complètement différent d’une création classique où chaque situation de la vie quotidienne peut servir un scénario, une scène de film, une brève de comptoir, une discussion entre amis etc… Dans une adaptation, tout est déjà fait, la difficulté est de s’en servir non pas en réécrivant ce qui a était fait, mais en respectant au maximum l’auteur originel, et ce en 46 pages ,ce qui transforme l’adaptation BD en un exploit parfois.

Qu'est-ce qui a été le plus difficile dans ce projet ?

Le coté relationnel entre les protagonistes qui ont bossé sur le projet était assez dérangeante, tout le monde y allait de sa petite remarque ce qui n’était pas pour nous aider à respecter le contrat en terme de temps. Le projet n’était pas difficile pour moi, l’intelligence du scénariste qui a fait tout le gros du boulot en amont m’a permis de faire couler le dessin assez facilement.

Avez-vous des anecdotes à nous faire partager sur cette série ?

Oui, j’en ai une, je me suis fait un ami l’été dernier. J’étais invité à une soirée par le cousin de mon amie, quelques personnes étaient présentes, dont Arno avec qui j'ai fait connaissance : on se branche BD , il commence à me dire qu’il en est fan, plus précisément de SF. Dans les années 70, il était tombé raide dingue d’un roman de science fiction appelé Dumarest, l’aventurier des étoiles, sans que je lui dise que je venais juste d’en faire l’adaptation en BD. Imaginez donc son étonnement quand je lui ai dis !


Quels sont vos projets futurs ?

Et bien, il me tarde de remettre le pied à l’étrillé sur le deuxième tome (une pensée pour les hautes instances), sinon toujours pleins de projet en tête, c’est le lot de ce métier, il faut toujours avoir une tonne de projet sous le bras pour avoir la chance d’en voir sortir un du lot.

Que ressentez-vous quand un de vos albums sort ?

Hum, maintenant que j’en ai quelques-uns, ce n’est plus pareil, le premier était assez fort émotionnellement. J’ai dit que j’étais autodidacte, en fait je dessine depuis que je sais tenir un crayon comme beaucoup de dessinateur. A l’âge de 6/7 ans, ma sœur s’est vu offrir un album de tintin (L’île noire ), je ne savais pas ce que c’était que ce livre avec plein de dessins partout, je peux vous dire que ma sœur ne l’a pas vu longtemps son bouquin, je m’étais enfermé dans ma chambre pour le feuilleter, je ne savais pas encore lire mais la suite d’image me parlait, je trouvais ça extraordinaire. J’ai su à ce moment là que c’était ce que je voulais faire plus tard. A 25 ans, mon premier album sort et quand je l’ai entre les mains c’est un peu comme si je me retrouvais dans ma chambre à 6 ans, c’était très fort. Aujourd’hui, c’est encore un peu comme ça, sauf que le coté professionnel a pris le dessus, c’est d’abord un produit qui a mis un an à naître et qui va prendre son envol. Est-ce que ça va plaire ? Comment les gens vont l’aborder ? Est-ce qu’il sera vu ? Se fera t-il critiquer par des gens qui ne prennent même pas le temps de lire en 30 minutes un album qui a pris en moyenne un an d’une vie pour le descendre en trois lignes… toutes ces choses qui ne parlent pas à un gamin de 6 ans.


Comment avez-vous abordé la colorisation des albums ?

Comme un coloriste… hum, disons que la couleur et là pour servir le dessin, qui lui est là pour servir le texte, après le talent d’un bon coloriste ou d’un bon dessinateur, c’est d’offrir une deuxième lecture avec des choses qui prennent vie dans les cases sans perturber le déroulement de la lecture initiale, pour moi ceux qui y arrivent sont des bons !


Qu'est-ce qui vous plaît dans le fait de coloriser ?

En premier, c’est l’ombre et la lumière qui donnent vie à un volume, on peut rendre ça en noir et blanc mais aussi avec la couleur, je pense qu’il n’y a rien de plus jouissif que de mettre en couleur un dessin en ligne claire.

Pourquoi ne pas confier la couleur à une autre personne ?

La chose ne s’est tout simplement pas présentée, ça a failli, mais ça s'est fait autrement, ça ne m’aurait pas déplu de voir mon travail rendu avec l’œil d’une autre personne. Mais l’occasion peut se représenter, je ne désespère pas.





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  • Cherche Futurs est une collection d'adaptation en bandes dessinées de grands romans de science-fiction et de fantasy au sein des éditions Soleil, dont l'Assassin Royal, Les 9 Princes d'Ambre, La Saga Vorkosigan, Dumarest L'Aventurier des Etoiles et Majipoo
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